Stress - un tueur lent et silencieux
Le stress est souvent considéré, à tort, comme un problème lié au mode de vie actuel. En fait, il est une réaction normale de l’organisme. Mais il devient un danger lorsqu’il est trop intense ou trop fréquent.
Le stress est la réaction normale d’un organisme face à un facteur de stress. Par facteurs de stress, on entend les pressions de l’environnement, les problèmes à résoudre, les difficultés relationnelles ou les ennuis de santé qui agissent comme « facteurs externes ». Dans ces contextes perçus comme dangereux, la réaction d’adaptation de l’organisme est globale, à la fois physique (cœur qui bat plus vite), émotionnelle (peur), cognitive (nos pensées) et comportementale (notre attitude). Elle met donc en œuvre l’ensemble du fonctionnement de l’individu pour qu’il puisse sauver sa peau, soit en combattant, soit en fuyant, la troisième option possible, la pire, consistant à rester pétrifié sur place.
Tant que les situations stressantes sont modérées, en fréquence et en intensité, que la réaction de la personne est adaptée et que celle-ci bénéficie de pauses de récupération, tout se passe bien. En revanche, vivre en permanence dans le stress et se laisser dominer par lui entraînent des conséquences néfastes sur la santé psychique : agressivité, angoisse, dépression, dépendance à certains dopants. L’efficacité professionnelle diminue, les problèmes relationnels familiaux, sociaux et au travail sont beaucoup plus fréquents. Des troubles fonctionnels apparaissent également : maladies organiques, problèmes cardiovasculaires ou ulcère d’estomac pour ne citer qu’eux.
Des preuves scientifiques
Depuis la nuit des temps, on a établi intuitivement une corrélation entre le « bon moral », l’optimisme et la santé. On a aussi révélé un lien entre les événements extérieurs qu’on qualifie de « stressants » ou de « traumatiques » et la survenue de maladies, ou entre un mauvais moral et l’aggravation de maladies diverses. Mais comment le stress peut-il participer au déclenchement d’une pathologie ?
La recherche médicale est restée longtemps sans réponse mais, aujourd’hui, la psycho-neuro-immunologie explique les interactions entre les systèmes immunitaires et neuroendocriniens et
le psychisme et permet de comprendre les effets délétères du stress sur notre organisme.
La littérature médicale montre que les mécanismes physiologiques en cause dans le stress chronique semblent augmenter la susceptibilité à de très nombreuses maladies. Ils seraient également responsables de l’accélération de l’évolution de certaines pathologies telles que cancers, maladies auto-immunes, déficits immunitaires et autres.
Stress ou cholestérol ?
Prenons l’exemple des liens entre un stress psychosocial et les pathologies cardiovasculaires (infarctus du myocarde et accidents vasculaires cérébraux), première cause de mortalité en Suisse. Comment le stress, un phénomène psychique, arrive-t-il à « boucher nos artères » alors qu’on attribue généralement ce processus à un excès de cholestérol ?
Dans 40% des cas d’athérosclérose, les facteurs de risques conventionnels sont absents : cholestérol, triglycérides, hypertension artérielle, obésité abdominale, diabète, tabagisme, sédentarité, régime alimentaire pauvre en fruits et légumes… Selon certains chercheurs, l’explication physiopathologique pourrait en fait être le stress. Celui-ci augmente la production d’inflammation via l’activation de notre système immunitaire. Face au stress, nos cellules immunitaires produisent des molécules aux propriétés inflammatoires. Ce sont les fameuses « cytokines pro-inflammatoires » délétères à la santé de nos artères.
Statistiques éloquentes
Une étude, réalisée dans 52 pays sur 24 767 individus, a montré que les personnes ayant vécu plusieurs périodes de stress au travail durant l’année précédente présentent un risque d’infarctus du myocarde augmenté de 38% comparé aux personnes n’ayant pas subi de stress durant les douze derniers mois. Ce risque passe à 114% en cas de stress permanent.
Par ailleurs, les personnes qui ont vécu des périodes de stress à la maison au cours des douze derniers mois voient leur risque d’infarctus du myocarde augmenter de 52% et ceux qui ont subi
un stress permanent à la maison doublent leur risque (+112%). Le stress combinant stress au travail et à la maison augmente le risque d’infarctus du myocarde de 45% pour les personnes présentant plusieurs périodes de stress durant l’année écoulée et il passe à 117% pour les personnes qui ont subi un stress permanent durant les douze derniers mois.
De son côté, une équipe danoise a évalué l’incidence du stress sur le risque de faire un accident vasculaire cérébral (AVC), troisième cause de décès (après les maladies coronarienne et les cancers) dans les pays occidentaux. Les chercheurs ont suivi 5604 hommes et 6970 femmes. Ils ont évalué le risque en termes de fréquence du stress (quotidienne, hebdomadaire, mensuelle ou absente) et d’intensité (faible, moyenne, élevée ou absente). Les treize années de suivi ont permis de conclure que, comparé aux sujets ne présentant pas de stress, le risque d’accident vasculaire cérébral fatal est augmenté de 49% en cas de stress hebdomadaire et de 89% en cas de stress d’intensité élevée.
Conclusion : si l’on veut sauver sa peau, apprendre à gérer son stress en toutes circonstances est vital. Aujourd’hui, plusieurs pistes d’interventions existent.
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