Le burn-out, stade ultime du stress
Faire un burn-out, c’est «péter un plomb» pour exprimer les choses simplement. Cela arrive en cas de surcharge de travail, et donc de stress.
Qu’est-ce qu’un burn-out ?
Il est induit par une surcharge de travail et un stress chronique qui ne permettent plus au cerveau et au corps de récupérer. Cela concerne aussi bien des banquiers que des femmes au foyer.
Quels sont ses symptômes ?
Le premier stade, c’est une baisse de performance. En réaction, on devient hyper-actif, mais sans arriver à en faire plus. L’étape suivante, dite de dépersonnalisation, nous voit devenir amer et cynique. On se coupe de ses collègues qui ne nous reconnaissent plus. A la maison, on devient impatient, irritable. Le troisième stade, lui, ressemble à une dépression: on a brûlé toutes nos réserves. C’est comme un voltage resté trop haut, trop longtemps, on pète les plombs. Chez certains, cela va se manifester par un effondrement, chez d’autres par de l’agressivité.
En quoi consiste la prise en charge ?
Lorsque la personne en est à ce stade, elle a besoin d’une prise en charge multidisciplinaire, formée d’un médecin et d’un coach. Après un burn-out, il faut se reconstruire. Une série de tests sur le stress permet d’analyser tous les facteurs qui ont mené au burn-out, et de quantifier ce stress ainsi que les ressources de la personne. Ce bilan fait, il s’agit ensuite d’étudier des solutions concrètes de changement.
Est-il préférable de continuer à travailler ou de faire une coupure ?
Une coupure est nécessaire, mais, si possible, pas plus de trois semaines. Plus on attend, plus c’est difficile de revenir. A la honte d’avoir craqué s’ajoute la culpabilité d’avoir occasionné une surcharge de travail aux collègues. Un burn-out, c’est comme une chute à cheval. Après, il faut remonter le plus vite possible et voir qu’on peut faire autrement. Dans l’idéal, il s’agirait de créer une alliance entre l’employeur, les collègues et le médecin.
Peut-on le prévenir ?
Plus on intervient tôt, plus on évite que la situation ne se péjore. On dispose aujourd’hui de bilans du stress qui permettent de savoir exactement où l’on en est et ce qu’on peut faire pour éviter de craquer.
Il faut aussi en parler autour de soi, à sa famille, à ses collègues, à son chef, si c’est possible, et s’adresser à un spécialiste.
Quel sont les obstacles à la prise en charge ?
Le burn-out, comme le fait de demander de l’aide, sont encore trop souvent perçus comme des signes de faiblesse. Contrairement aux idées reçues, les gens concernés sont consciencieux et performants. Le travail est l’essentiel de leur vie. Les tire-au-flanc sont rarement touchés…
Quelles sont les conséquences d’un burn-out non traité ?
Des conduites à risques, des dépendances diverses, voire le suicide.
Que faire pour ne pas rechuter ?
Il faut apprendre à reconnaître les petits signaux d’alarme qui doivent nous alerter ainsi que les ressources dont on dispose ou que l’on peut développer.
Un burn-out peut aussi entraîner des choix radicaux…
Cela nous amène en tout cas à faire le bilan de ce que l’on veut et de ce que l’on ne veut plus. La personne peut donc décider de quitter son emploi parce qu’elle ne se sent plus en adéquation avec son poste.
Pour en savoir plus
Tiziana Nebuloni, cabinet de coaching RHivages, Genève, info@rhivages.com
www.rhivages.com