Protégez vos yeux!
Les rayons ultraviolets, solaires ou artificiels, sont responsables d’un grand nombre de maladies de la peau et, selon plusieurs études, aussi des yeux. Une raison de plus pour porter des lunettes de soleil de qualité !
Les effets biologiques de la lumière et des rayons UV ont été étudiés dans le monde entier. Les UV, qui agissent à travers la peau, permettent de produire de la vitamine D et influencent notre système immunitaire de plusieurs manières. La lumière, qui agit à travers nos yeux, a des effets sur notre rythme biologique. De même, les risques potentiels liés aux expositions des yeux à la lumière visible et aux rayons UV, qu’elles soient régulières sur le long terme ou uniques et intenses, ont aussi donné lieu à de nombreuses études. Ces connaissances scientifiques ont été utilisées pour développer des guides et des standards pour la sécurité des produits optiques et des lampes ou encore le design des lunettes de soleil.
Bien que la plupart des spécialistes s’accordent aujourd’hui sur les risques pour la peau des expositions aux rayons ultraviolets, un consensus scientifique n’a pas encore été établi sur les effets des UV sur la santé des yeux. Un nombre toujours plus important d’entre eux mettent en garde sur les risques pour les yeux des radiations des ultraviolets – et peut-être aussi les longueurs d’onde visibles, lorsque ceux-ci ne sont pas protégés par des verres solaires de qualité. Une littérature substantielle existe sur les effets négatifs des rayons UV et d’une luminosité intense sur les structures oculaires, particulièrement sur la rétine. Les preuves scientifiques s’accumulent pour indiquer qu’une exposition régulière et répétée peut accélérer le vieillissement des tissus de l’œil, mais il n’y pas de réponse à la question : à partir de quand ?
La cataracte
Elle est due à l’opacification du cristallin qui jaunit avec l’âge. Cette membrane transparente ne laisse plus entrer assez de lumière et altère la vision. Si nous vivons assez longtemps pour développer une cataracte, la lentille opaque est souvent colorée de manière distinctive : orange, brun et même noir. La raison de cette coloration est inconnue. Il est communément admis que les UV sont responsables de ce changement et c’est une réponse attrayante, superficiellement du moins. Après tout, les yeux sont chargés de transmettre la lumière et, au fil du temps, on peut facilement imaginer que les dommages s’accumulent. Mais d’autres facteurs inconnus pourraient agir de concert avec des prédispositions génétiques pour accentuer la coloration typique de la cataracte nucléaire, la forme la plus courante : l’altération des propriétés des protéines présentes dans le cristallin, à la suite de l’exposition aux rayons UV. Des études préliminaires ont montré que les protéines anciennes du cristallin sont plus susceptibles de subir des dommages oxydatifs après une exposition aux rayons du soleil qui pénètrent dans la cornée. Dans la mesure où les filtres UV modifiées sont présents à haute concentration dans le noyau du cristallin, on pourrait s’attendre à ce que cette modification de la photooxydation soit plus remarquable au centre de la lentille. On serait donc plus vulnérables aux effets délétères des rayons de soleil sur les yeux à un âge moyen ou avancé que lorsque nous étions plus jeunes.
Bachem (1956) a démontré, de manière expérimentale, que, chez les petits animaux, la cataracte pouvait être induite en utilisant des ultraviolets en laboratoire. Un nombre important d’études a montré un risque accru de développement d’une cataracte à la suite d’expositions au soleil importantes, bien que ce risque semble réduit à la cataracte corticale. Une étude sur les relations entre exposition aux UV et cataracte, menée par Mc Carty et Taylor (2002), a passé en revue 22 études, dont 15 démontraient un lien significatif entre l’exposition aux UV et une cataracte corticale. Il y a donc des évidences convaincantes d’une relation de cause à effet entre les rayons UV et la formation d’une cataracte corticale.
Malgré les progrès de la chirurgie, la cataracte, qui touche plus lourdement les pays en développement, reste la première cause de cécité dans le monde.
Le mélanome des yeux
Rare, il concerne entre 6 et 10 personnes par million d’habitants en Amérique du Nord, en Europe et en Australie. Les données statistiques montrent une proportion plus élevée de cas dans la population blanche que chez les Africains et les Asiatiques, comme c’est le cas pour le mélanome cutané. La rareté de ce cancer implique que peu d’études ont été menées sur ce sujet. Celles qui existent indiquent que les personnes aux yeux bleus ou gris, avec des cheveux et une peau clairs sont plus à risques. Tucker et al. (1985) ont trouvé un risque plus élevé de mélanome oculaire chez des personnes nées dans le sud-est des Etats-Unis (et peut-être surexposés aux rayons UV pendant leur enfance) que chez celles nées dans le nord. Des pourcentages élevés ont été également observés chez des personnes pratiquant le jardinage, mais cette observation n’a pas été confirmée avec d’autres activités en extérieur.
L’évidence d’un lien entre le mélanome oculaire et l’exposition aux UV vient d’Australie. Une campagne nationale de dépistage menée de 1996 à la mi-1998, a démontré que les expositions solaires fréquentes et longues avant l’âge de 40 ans multipliaient par quatre le risque de cancer des yeux.
Des lunettes de soleil de qualité, portant le logo 100% UV, bien couvrantes et choisies en fonction des activités quotidiennes ou sportives, restent la meilleure solution pour ne pas infliger aux yeux des dommages parfois irréversibles.