Peut-on se protéger du tueur N° 6 en Suisse ?
Première cause de mortalité dans la première partie du siècle passé avec un taux de près de 60%, elle est tombée depuis au sixième rang puisqu’elle ne tue plus que 1,09% de la population en Suisse depuis la découverte et la large utilisation des antibiotiques dès le milieu du 20ème siècle : c’est l’infection. On devrait même dire les infections car l’Office Fédéral de la Santé Publique (OFSP) en a dénombré environ 75 types différents.
Contrairement aux 5 tueurs décrits précédemment (cardiovasculaire, cancers, Alzheimer, maladies respiratoires, diabète) qui sont des maladies non transmissibles qui se développent silencieusement pendant des années, les infections sont des maladies transmissibles que l’on attrape et dont les symptômes se manifestent en quelques heures, notamment la fièvre.
L’approche de prévention va donc être différente. Il ne s’agit plus de faire des analyses pour mettre en évidence des mécanismes qui sont à l’œuvre mais que l’on ne sent pas. L’objectif ici c’est essentiellement de ne pas laisser entrer dans notre corps le microorganisme responsable de l’infection (virus, bactérie, champignon, parasite).
Fatalité ? Non, il est possible de se protéger des infections. A commencer par la vaccination. Ensuite en évitant les contacts avec la personne infectée. Enfin en renforçant son système immunitaire.
Ce dernier point est particulièrement important lorsque l’on a planifié une intervention chirurgicale. En effet, il faut rappeler que les infections nosocomiales (infections attrapées à l’hôpital) tuent environ 2'000 personnes chaque année en Suisse. Un programme simple et bon marché permettant de réduire significativement les risques (y compris les risques lorsque l’on va simplement rendre visite à un malade) est donc fortement recommandé.
Il faut savoir que ce que nous appelons maladie nosocomiale ne provient pas uniquement d’un objet contaminé. Par exemple, quand nous mangeons de la viande de bétail qui a été traité aux antibiotiques et qui par conséquent contient des germes résistants, nous absorbons ces germes résistants qui s’installent dans notre corps.
Tant que notre système immunitaire fonctionne bien, nous n’avons pas de problèmes. Mais si nous sommes hospitalisés, notre immunité va diminuer ; ces germes résistants peuvent alors se multiplier, créant ainsi une infection qui ressemble à s’y méprendre à une maladie nosocomiale ! Une autre bonne raison de renforcer notre système immunitaire !
Quels tests peut-on faire ?
Dans le cas des infections, les tests sont plutôt effectués après que l’infection se soit déclarée, afin d’identifier le germe et choisir le traitement le plus adapté.
Parlez-en avec votre médecin afin d’agir avant d’être surpris par la maladie.
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