Peut-on se protéger du tueur N° 2 en Suisse ?
Avec près de 17’000 décès par année, le cancer est la deuxième cause de mortalité en Suisse. Les 5 cancers qui tuent le plus en Suisse sont le cancer du poumon, du colon, de la prostate, du sein ainsi que le mélanome (cancer de la peau). Comme presque toutes les maladies mortelles, la particularité de ces cancers est de se développer très lentement, pendant des années, voire même des dizaines d’années, au cours desquelles on ne sent rien. Et quand on sent quelque chose, non seulement c’est trop tard, mais dans la plupart des cas on se retrouve aux urgences !
Fatalité ? Non car il existe aujourd’hui des indicateurs fiables permettant de mettre en évidence si nous sommes à risque. En faisant régulièrement des tests, il est possible de « voir venir » les maladies que l’on ne « sent pas venir », en particulier les 5 cancers ci-dessus. Si à l’analyse, un début de maladie est dépisté, on peut prendre des mesures préventives, bien avant que les symptômes n’apparaissent et augmenter ainsi les chances d’en bloquer le développement.
Quels tests peut-on faire ?
En fonction de votre âge, votre genre, si vous avez des antécédents familiaux c’est-à-dire des proches qui ont eu un cancer, si vous êtes fumeur ou si vous aimez beaucoup vous exposer au soleil, les tests ci-dessous sont d’autant plus important à réaliser.
Cancer du colon : La coloscopie permet de dépister la maladie. L’intérêt supplémentaire de cette approche, c’est que le médecin peut enlever les polypes (cellules précancéreuses) pendant l’examen. Recommandé tous les 3 à 5 ans dès 50 ans, en fonction des antécédents familiaux.
Cancer de la prostate : Malgré diverses polémiques autour du test des PSA, il reste un indicateur de choix. Beaucoup de médecins oncologues (cancérologues) disent qu’ils aimeraient bien avoir un test aussi spécifique pour les autres cancers. Recommandé dès 40 ans en fonction des antécédents familiaux.
Mélanome : Le dépistage consiste à examiner soi-même sa peau (dans tous ses recoins) chaque année et montrer à un médecin dermatologue toute tache suspecte.
Cancer du poumon : Pour les gros fumeurs qui ont plus de 20 ans de tabagisme, le test CT-scan des poumons permet de détecter précocement l’apparition d’une tumeur. L’autre signe important étant la bronchite chronique. Mais quand elle est là, c’est souvent déjà trop tard.
Cancer du sein : La mammographie permet de détecter de petites tumeurs non décelables à la palpation. Ce test est proposé tous les deux ans aux femmes entre 50 et 70 ans.
Dépister tôt améliore significativement les chances de guérison. Jusqu’à 90% pour le colon. Lorsqu’un test est positif, un deuxième avis médical et un test de confirmation sont très souvent utiles. Parlez-en avec votre médecin afin d’agir pour ne pas vous laisser surprendre par la maladie.
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