Méthode Grinberg: Le corps, un allié étonnant
Nous savons tous intimement que nos maux et maladies ont un sens. Quand le moral ne va plus, on a tendance à somatiser, sans nul doute l’expression des émotions inexprimées ou enkystées dans le corps.
C’est justement à lui que s’intéressent les praticiens de la Méthode Grinberg.
Par Claudine Launay, Fabrice Cortat et Susanne Karlsson, praticiens de la Méthode Grinberg
L’interaction entre notre esprit, notre moral et nos maladies est largement établie. Mais, généralement, la problématique est abordée en partant de la tête. Certes, l’approche psychologique a fait ses preuves. On parle, on met des mots sur un mal-être, mais, toute libératrice qu’elle est, il reste très facile de se perdre dans nos idées, nos croyances et nos humeurs et elle néglige la scène principale du mal-être : le corps.
Nous considérons souvent celui-ci comme un objet à rendre beau, à remodeler, ou comme un simple outil. Un point de vue limité qui nous amène parfois à le maltraiter en lui faisant suivre des régimes draconiens ou en le poussant hors de ses limites, sans aucun respect. Il devient alors une contrainte, un facteur limitant notre liberté. On ne respecte pas nos douleurs, nos symptômes. On n’apprend pas d’eux. On en veut même à notre corps pour cela. Ainsi, celui-ci finit par être comme anesthésié : on respire peu, on adopte des positions et des comportements routiniers. On reste des heures, voire des jours dans les mêmes humeurs. On se crée des tensions, toujours de la même manière.
Et, pourtant, notre corps se révèle être un allié étonnant quand on le laisse faire. Il ne s’agit pas de mettre de côté notre tête et notre capacité de penser. Mais, face aux limites des approches verbales, il offre une alternative intéressante. A l’opposé des méandres de l’esprit, il est tangible, simple, réel, concret.
Passer par l’expérience physique La Méthode Grinberg est un travail corporel qui utilise des techniques de toucher pour développer notre attention au corps. Elle propose donc de passer par l’expérience physique, plutôt que par la parole. Il est rare, en effet, qu’on n’ait plus la capacité d’influencer notre respiration, de bouger nos bras, nos jambes... Et c’est de cela qu’il s’agit : quand on respire à moitié depuis des semaines, il faut simplement recommencer à respirer pleinement ! Le but est de retrouver ses expériences physiques qui sont le propre du corps, ses capacités initiales, ses besoins : liberté de mouvements, d’expressions (rire, pleurer, se mettre en colère...).
Dans leur travail, les praticiens de la Méthode Grinberg guident la personne avec des touchers et des instructions adaptés. Le corps se remet à vivre, il retrouve sa place, son espace. Il en profite d’ailleurs de manière surprenante en saisissant et en se créant des opportunités pour se rééquilibrer, se réparer, se nettoyer… Pour autant qu’on le laisse faire. A la grande surprise de la personne touchée, l’esprit se tranquillise alors très souvent !
Pour en savoir plus
Le site officiel de la Méthode Grinberg : www.grinbergmethod.com