Les nouvelles vertus de l’échinacée
On prête de nombreux bienfaits à l’échinacée, cette plante originaire des plaines de l’Amérique du Nord, qui pousse dans nos jardins. Qu’en est-il vraiment ? Le point sur les dernières recherches.
Vers la fin des années 1800, l’échinacée est l’une des plantes médicinales les plus employées en Amérique du Nord. Les Amérindiens l’utilisent depuis un siècle au moins contre les infections des voies respiratoires et les morsures de serpent. Les colons européens l’ont adoptée à leur tour pour de nombreux troubles, pour eux-mêmes et pour leur bétail.Puis, durant presque tout le XXe siècle, l’Amérique du Nord se désintéresse de l’usage médicinal de l’échinacée pour se tourner vers les antibiotiques. En Europe, en revanche, des recherches pointues sont menées sur ses propriétés grâce à sa redécouverte par des médecins allemands vers 1920 et à l’introduction de sa culture en Europe. Il faudra attendre la fin des années 1990 pour que l’échinacée connaisse un regain d’intérêt aux Etats-Unis, généré par la découverte des résistances bactériennes aux antibiotiques.
Trois des neuf espèces d’échinacée existantes sont cultivées comme plantes ornementales dans les jardins, mais sont aussi connues en herboristerie pour leurs vertus médicinales : Echinacea angustifolia, Echinacea purpurea et Echinacea pallida. Les parties utilisées dépendent des espèces : racine, parties aériennes ou plante entière.
Effets
Jusque dans les années 1990, l’échinacée avait la réputation de stimuler le système immunitaire et d’augmenter la résistance à certaines infections comme la grippe, la rhinite et la bronchite. Elle est d’ailleurs très populaire en Allemagne, où elle est utilisée comme traitement de support lors d’infections des voies respiratoires ou urinaires. Reste que les études cliniques démontrant les bienfaits de son utilisation contre le rhume, la grippe, les bronchites ou d’autres affections des voies respiratoires ne sont pas toutes unanimes. En revanche, des recherches plus récentes suggèrent que, au lieu de prévenir le rhume, l’échinacée pourrait le traiter en en réduisant la durée et la gravité.
Contre-indications
L’avis d’un professionnel de la santé s’impose avant toute prise. D’une part, parce que l’automédication peut faire passer à côté d’une infection grave. De l’autre, parce que son usage est déconseillé en cas de maladies telles que la tuberculose, la leucose,
la sclérose en plaques, le sida et/ou une infection au VIH, le lupus, l’arthrite rhumatoïde et chez les personnes diabétiques. Sans avis médical, elle est également déconseillée au-dessous de 6 ans et chez les femmes enceintes ou qui allaitent. Enfin, les personnes souffrant d’asthme ou d’allergies sont susceptibles d’être allergiques aux échinacées.
L’échinacée ne dispense pas d’antibiotiques et d’autres agents anti-infectieux et il est déconseillé d’en prendre pendant plus de huit semaines. Le risque est d’obtenir l’effet contraire à celui recherché, c’est-à-dire une fragilisation des défenses immunitaires à long terme.
Les remèdes à base d’échinacée se trouvent sous forme de capsules, teintures, ampoules, pastilles, sirops.