Pénurie de médecins - Les pharmaciens ont un rôle à jouer
La Suisse manque de médecins et la situation ne va pas s’améliorer. Si des mesures ne sont pas prises aujourd’hui, certains soins pourraient ne plus être assurés d’ici à 2030.
Le point de la situation.
A l’instar de nombreuses villes, Genève manque de médecins de premier recours ou MPR (300 personnes attendent de pouvoir ouvrir un cabinet), alors que les spécialistes, dont la santé publique n’a pas besoin, sont pléthores. Ainsi, en 2010, les premiers représentaient 39,5% des médecins en Suisse mais 27,5% seulement à Genève. Or, la répartition optimale devrait être 60% de MPR et 40% de spécialistes. A cela s’ajoute que ces médecins de premier recours ont en majorité plus de 50 ans et peinent à trouver des successeurs, particulièrement dans les zones périphériques.
L’une des conséquences, c’est que 30% des clients des urgences, en particulier parmi les jeunes, n’ont pas de médecin de famille notamment parce que les généralistes, au bord du burn-out, ne prennent plus de nouveaux patients. Résultat : les permanences, policliniques et services d’urgence sont pris d’assaut.
Les besoins augmentent
Les consultations médicales augmentant avec l’âge, le vieillissement démographique prévu dans les décennies à venir risque d’entraîner une forte hausse des besoins en consultations. L’Observatoire suisse de la santé a donc mandaté l’Institut universitaire de médecine sociale et préventive de Lausanne pour examiner vers quel équilibre la médecine ambulatoire pourrait évoluer d’ici 2030. Les résultats montrent qu’un déséquilibre important ne peut être exclu, avec 30% des consultations projetées qui pourraient ne plus être assurées. L’écart est particulièrement marqué pour les médecins de famille.
Entre 2001 et 2006, le nombre de consultations ambulatoires en cabinet est resté stable : environ 36,1 millions de consultations annuelles, dont 60% chez les médecins de famille. Parmi elles, 30% concernent les personnes âgées de plus de 65 ans. Selon les projections démographiques de l’Office fédéral de la statistique, la population de 65 ans et plus passera de 1,2 millions à 2 millions de personnes entre 2005 et 2030. Cela entraînera une hausse de 4,2 millions de consultations (12%).
L’offre diminue
Handicapant dans certains domaines – chirurgie, gynécologie-obstétrique –, le manque s’annonce aigu en psychiatrie, en pédiatrie et surtout en médecine de famille. En 2030, près de 40% des consultations (9,3 millions) pourraient ne plus être assurées, d’une part parce que les médecins de famille sont particulièrement sollicités par les personnes âgées dont le nombre augmentera de manière importante d’ici à 2030, et de l’autre parce que la proportion de médecins s’orientant vers cette spécialité tend à diminuer, entraînant une baisse de l’offre de 20,9 millions à 14,3 millions de consultations d’ici 2030.
Durant la même période, le nombre de médecins en cabinet diminuera de 8%, entre autres à cause de la féminisation de la profession et des temps partiels préférés par les femmes, du départ à la retraite de nombreux médecins, ainsi que de la complexité de l’accès aux études de médecine et de leur durée. En 2030, leur activité correspondra à 28,8 millions de consultations (36,1 millions 2005), ce qui signifie que 29% des consultations projetées ne seraient pas assurées.
Quelques pistes
Pour que le volume de travail effectué par les médecins formés en Suisse soit totalement maintenu, le Conseil fédéral estime qu’entre 1200 et 1300 médecins devront désormais être formés chaque année. Cela représente une augmentation d’environ 50% en regard du nombre de diplômés actuels, soit 864 en moyenne.
Revaloriser certaines spécialités, notamment la médecine de premier recours, s’impose également. Le pays aurait besoin que 50 à 60% des étudiants choisissent la médecine de premier recours, alors qu’ils ne sont actuellement que 16% à vouloir se diriger dans cette voie !
Parmi les solutions étudiées pour pallier le manque de médecins figure la délégation de certaines tâches à du personnel paramédical. Les examens de routine chez les personnes âgées et les malades chroniques pourraient être assumés par des infirmières, ce qui permettrait aux généralistes d’utiliser leur temps plus rationnellement.
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