Connaissez-vous votre sommeil?
Toutes les études le disent: dormir n’est pas du temps perdu, loin de là. Le sommeil nous permet, entre autres bienfaits, de recharger nos batteries et consolider notre mémoire. Alors quand il fait défaut, les problèmes peuvent être nombreux. Vrai-faux pour apprendre à mieux connaître le sommeil.
Seuls les mammifères dorment
Faux. Le sommeil est commun à tous les animaux! On sait même que les premiers organismes unicellulaires qui ont peuplé notre Terre profitaient aussi de certaines périodes de repos. Une étude a également montré que des rats privés de ce précieux temps de repos mouraient au bout de deux ou trois semaines.
Notre corps est au repos total lorsque nous dormons
Faux. Notre corps profite des heures de sommeil autant que des heures de veille. Les enfants et adolescents, par exemple, ont besoin de l’hormone de croissance pour bien grandir. Or, cette substance est principalement secrétée durant les périodes de sommeil profond. Les adultes en ont d’ailleurs également besoin pour développer les muscles, les os et les cartilages, mais aussi pour mieux résister à l’effort et au froid.
Lorsque nous sommes malades (infections ou inflammations), le sommeil renforce également nos défenses naturelles et assure le bon fonctionnement de notre système immunitaire. Le cerveau en profite aussi pour consolider nos souvenirs et faire le tri des informations accumulées durant la journée. La mémoire se voit ainsi renforcée, tout comme l’apprentissage : la nuit, le cerveau « répète » en quelque sorte ce qui a été appris pendant la journée.
Le sommeil en chiffres
Environ un cinquième des Suisses prend occasionnellement des somnifères.
5 à 7 % de la population suisse consomme des somnifères une fois par semaine, un chiffre au-dessus de la moyenne des pays industrialisés.
1 h 30 à 2h: la durée moyenne d’un cycle de sommeil.
On compte entre quatre et six cycles de sommeil par nuit, selon les personnes.
En Suisse, plus de 4 hommes sur 100 et 2 femmes sur 100 sont concernés par les apnées du sommeil.
La fatigue au volant est à l’origine de 10 à 20 % des accidents de la route.
2 à 3 semaines: c’est le temps de survie d’un rat privé de sommeil.
Le manque de sommeil favorise l’obésité
Vrai. Pendant notre sommeil, notre corps sécrète une hormone qui refrène l’appétit (la leptine), et dont nous venons à manquer lorsque nos heures de veille s’allongent. De plus, la leptine favorise la production de ghréline, qui stimule l’appétit, et d’orexine, une autre hormone qui, elle, nous pousse à manger non pas par besoin mais pour le plaisir.
Il nous est indispensable de dormir huit heures par nuit
Faux. De longues nuits ne sont pas forcément synonyme de bonnes nuits. Ce qui compte, c’est d’avoir un sommeil continu et réparateur. En outre, il n’y a pas de durée idéale de sommeil : certaines personnes sont de « petits dormeurs », tandis que d’autres ne peuvent se passer de longues nuits de sommeil. Les besoins de sommeil dépendent donc de chaque individu et varient également avec l’âge. Les nouveau-nés dorment par exemple en moyenne de douze à dix-huit heures par 24 heures, tandis que chez les adultes ce temps peut varier de sept à neuf heures par nuit.
Les somnifères ne sont pas une solution sur le long terme contre les problèmes de sommeil
Vrai. Ces médicaments peuvent être utiles pour retrouver le sommeil, mais ils ne doivent pas être utilisés sur le long terme. En effet, ils peuvent causer une dépendance et leurs effets secondaires sont nombreux. Ils doivent donc être pris uniquement s’ils sont prescrits par un médecin et sur un laps de temps limité. En Suisse, une personne sur cinq prend occasionnellement des somnifères, et 5 à 7% de la population en consomme une fois par semaine. Un chiffre au-dessus de la moyenne des pays industrialisés.
Il est possible de souffrir d’apnées du sommeil sans même s’en apercevoir
Vrai. Les apnées du sommeil sont un trouble pervers : la personne atteinte a l’impression de bien dormir, mais en fait, il n’en est rien. A maintes reprises, elle cesse complètement de respirer pendant de longues secondes, ce qui l’oblige à se réveiller pour reprendre de l’air. De nombreux réveils se produisent donc durant la nuit, seulement, le dormeur ne s’en souvient pas ! Fatiguées et somnolentes pendant la journée, les personnes souffrant de ce trouble ne comprennent souvent pas ce qui provoque ces symptômes. Les deux facteurs révélateurs qui devraient les pousser à plus d’investigations sont justement la somnolence diurne et les ronflements pendant la nuit.
Insomniaque un jour, insomniaque toujours
Faux. L’un des problèmes de l’insomnie est que, lorsqu’elle s’installe sur la durée et devient chronique, le mal s’auto-entretient. L’insomniaque redoute le moment où il faudra aller se coucher, pense à ses problèmes pendant la nuit, tout en s’inquiétant à l’idée qu’il sera fatigué le lendemain. Du coup, impossible de trouver le sommeil, ce qui accentue l’anxiété qui, elle-même, alimente l’insomnie. Un véritable cercle vicieux. Mais il existe toutefois des solutions. La thérapie cognitivo-comportementale pourra, par exemple, aider l’insomniaque à modifier son hygiène du sommeil, abandonner ses mauvaises habitudes et surmonter les inquiétudes et le stress qui entretiennent l’insomnie. D’autres méthodes de lâcher prise, tels que le yoga, la relaxation, l’auto-hypnose ou la sophrologie, pourront aider certains à surmonter une insomnie devenue chronique.
Source : www.planetesante.ch
Image : © istockphoto.com/kri_mar
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