Les primes augmentent, la santé coûte-t-elle de plus en plus cher ?
Il ne se passe pas un jour sans que l’on nous rappelle que la santé en Suisse est malade de ses coûts. Pourtant, depuis plus de 20 ans nos différents ministres de la santé, Madame Ruth Dreyfuss, Monsieur Pascal Couchepin, Monsieur Didier Burkalter, et maintenant Monsieur Alain Berset, se sont rendus au chevet de la santé pour tenter de la sauver de ses coûts. Mais force est de constater que malgré l’acharnement thérapeutique de nos autorités, les coûts augmentent encore et toujours. Et pour cause, ils se trompent de cible car ce n’est pas la santé qui coûte !
En effet, quand une personne est en bonne santé, elle ne consulte pas de médecin, ne va pas à l’hôpital et n’a pas de precription pour des médicaments remboursés, par contre elle travaille et paie des impôts, en deux mots : non seulement sa santé ne coûte rien à la collectivité, mais elle rapporte ! C’est pourquoi l’obstination de nos ministres à vouloir réduire les coûts de la santé est d’autant plus incompréhensible qu’il n’est pas possible de réduire les coûts de quelque chose qui ne coûte rien !
A l’évidence c’est la maladie et non pas la santé qui coûte. L’analyse des chiffres en Suisse (2012) montre d’ailleurs que sur 68 milliards, 93.2% sont destinés à traiter des maladies et seulement 6.8% correspondent à promotion de la santé. Nous sommes donc bien dans le marché de la maladie, et non dans celui de la santé. Pourtant, sachant que les personnes en bonne santé génèrent des revenus, allouer une part plus importante de ressources à l’amélioration de la santé semble plus que raisonnable. A quand une vraie initiative politique pour préserver et améliorer la santé ?
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