Le maillon manquant
Le corps humain a une formidable capacité de s’adapter à son environnement. Parfois en quelques secondes, parfois en plusieurs millénaires. On connaissait 3 mécanismes d’adaptation, on vient d’en découvrir un 4ème : le maillon manquant.
En hiver, nous sortons alors qu’il fait froid et nous courons pour attraper le bus. En quelques secondes, notre corps s’est adapté à la différence de température, il a augmenté notre rythme cardiaque et notre respiration. Nous n’avons pas eu besoin de réfléchir à ces adaptations qui se font automatiquement grâce au mécanisme appelé homéostasie (1).
Nous allons habiter dans un autre pays, nous devons apprendre une nouvelle langue, une autre façon de fonctionner, nous suivons une formation professionnelle, nous apprenons un nouveau sport… En quelques semaines, mois ou années, nous aurons intégré tous ces nouveaux éléments grâce au mécanisme d’adaptation appelé neuroplasticité (2).
Pendant cent, mille, voire des millions d’années, nos ancêtres ont été exposés à différents types d’environnements, de climats, de régimes alimentaires et de germes pathogènes. Autant de forces sélectives auxquelles ils ont dû s’adapter et qui ont généré des variantes génétiques leur permettant de survivre, selon le mécanisme de la sélection naturelle (3).
Mais aucun de ces trois mécanismes ne permet d’expliquer comment, par exemple dans une famille, il est possible de changer en une ou deux générations seulement, la susceptibilité aux maladies, la qualité et la durée de vie. Ce mécanisme, ce maillon manquant, est aujourd’hui identifié, il s’agit de l’épigénétique (4).
A la naissance, nous héritons de 50% des gènes de chacun de nos parents. Mais nous héritons aussi de leur épigénome : leur programme d’utilisation des gènes qui résulte de leurs habitudes de vie. Si nous gardons les mêmes habitudes de vie qu’eux, nous utilisons par conséquent les mêmes bons et mauvais gènes et développons les mêmes maladies !
Si en revanche nous modifions nos habitudes de vie, nous pouvons reprogrammer l’utilisation de nos gènes et éviter ainsi les maladies. Et pas seulement les maladies que nos parents ont développées, mais 90 à 95% des maladies que l’on pensait génétiques, alors qu’elles sont en fait épigénétiques, soit dépendantes de nos habitudes de vie.
La bonne nouvelle c’est qu’en modifiant nos habitudes de vie, non seulement nous évitons nous-mêmes les maladies, mais nous réduisons aussi les risques pour nos enfants et nos petits-enfants. Transmettez-leur cette newsletter pour qu’ils s’informent sur la façon d’améliorer la santé, la qualité et la durée de vie de leurs descendants.
Augmentons ensemble la santé et la qualité de vie des générations futures.
JPh de Toledo
Président
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