Poissons du lac Léman : lesquels peut-on manger ?
Dans son rapport de 2013, la CIPEL conclut « qu’il n'y a pas d'observation de dégradation de la situation ou d'augmentation de la contamination des poissons ». La pollution semble donc sous contrôle… Mais les poissons du lac sont-ils pour autant comestibles ?
La CIPEL (Commission Internationale pour la Protection des Eaux du Léman) étudie depuis de nombreuses années la pollution des eaux du Léman et des poissons. Sa dernière étude qui date de 2013 fait une analyse détaillée des 6 espèces de poissons les plus consommés (http://www.cipel.org/wp-content/uploads/2013/12/Micropolluants-poissons.pdf)
Sans surprise, on y apprend que les principaux polluants sont les métaux lourds (mercure) et les polluants organiques (PCB « dioxine-like », les PBDE…), comme pour la mer. Une inquiétude pointe cependant à l’horizon : la pollution due aux médicaments, que les stations d’épuration ne savent pas éliminer et dont il est difficile d’évaluer l’impact.
Cet important sujet fera l’objet d’une prochaine newsletter. D’ici là, une recommandation s’impose : ne jetez pas vos médicaments périmés à la poubelle ou dans les toilettes car dans les deux cas, cela crée une pollution compliquée à gérer. Ramenez-les plutôt à la pharmacie qui les triera et détruira ceux qui sont inutilisables. |
Pour revenir aux principaux poissons du lac, ceux qui sont proposés à la consommation sont, du plus maigre au plus gras : le corégone (appelé aussi féra), la perche, la lotte, le brochet, la truite et l’omble chevalier. La CIPEL nous dit que les teneurs mesurées en mercure et polluants organiques de la chair des poissons du Léman sont bien inférieures aux exigences requises pour les denrées alimentaires. Bonne nouvelle !
Cela étant, nous savons que les polluants ont une affinité pour les graisses. Les poissons les plus gras, comme l’omble chevalier et la truite sont donc à consommer avec modération, surtout s’ils sont de grande taille (plus de 37 centimètres). Pour les autres poissons, en particulier la perche, il faut s’assurer qu’elle provienne bien du lac Léman !
Finalement, au hit-parade du poisson le moins pollué, c’est le corégone (ou féra) le gagnant. La perche suit en deuxième place. Avis donc aux amateurs.
En 2018, nous sommes là pour vous accompagner dans votre parcours santé et vous aider à faire les bons choix.
JPh de Toledo
Président
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